En Auvergne, les volcans ne sont pas tous endormis !
Compte rendu de notre séjour Auvergne qui se remplira au fil de nos aventures pédagogiques.
Jour 1 : c’est parti !
6h30, les premiers arrivent dans la pénombre de Nouvelle France discrètement. Puis tout doucement, le parvis se rempli d’élèves, de parents impatients de laisser leurs enfants s’aérer sur la chaine des Puys pour souffler un peu cette semaine. Bien entendu, certains sont plus anxieux de faire partir leurs enfants pour la première fois mais tentent de le cacher.
Enfin, toujours est-il qu’à 7h10 tout le monde est là comme demandé. Sauf le car ! Mme Allaire fait bonne figure et appel le chauffeur… qui arrivera 1 heure plus tard.
Heureusement, avec l’expérience les bagages étaient parfaitement préparés pour passer du trottoir à la soute et en moins que rien on embarque direction : les volcans !
Le voyage se déroule sans encombre. Les élèves sont sages, hypnotisés par leurs écrans. Certaines en profitent pour une petite sieste après un week-end semble t-il chargé. On peut noter quelques irréductibles qui ont apporté un livre.
Une petite pause pour dégourdir les jambes, et permettre aux enseignants de prende un petit café, on reprend la route sous un soleil radieux et vers 12h00, c’est le traditionnel pique-nique. Nous constatons comme à l’habitude que les parents ont chargé en calories les sacs de leurs progénitures, sans doute pour prévenir des prochaines activités physiques à venir. C’est un feu d’artifice de chips, de sandwichs d’hypermarchés, de bonbons qui envahit les tables de la station service. Au grand dame de Mme Guerin qui espérait un sursaut de repas bio dans cet enfer de produits alimentaires sous plastique. Heureusement quelques tomates et batons de carottes laissent penser que tout n’est pas perdu.
Nous repartons ensuite pour notre première destination d’étude. Mais la situation se complique. Sans doute a chaleur, les déjeuners chargés ou tout simlement les virages… Mais les sacs plastiques commencent à se remplir progressivement suite aux digestions difficiles. Heureusement nous arrivons sur site pour prendre l’air…
Nous déployons alors la panoplie de jeunes scientifiques. Les élèves marchent dans tous les sens de la rivière Sioule et la source Lefort pour analyser températures, PH, Fer… Nos professeurs de SVT dispersent de précieuse informations pour comprendre le fonctionnement de la nature en sous-sol et qui seront certainement utiles pour le contrôle du soir.
Bien entendu, je pourrais tout vous raconter mais nos élèves vous ont préparé un petit journal télévisé : cliquez sur l’image ou flashez le QR code pour accéder à la vidéo réalisée par les élèves.
Ensuite, retour au centre, installation dans les chambres, diner et contrôle pour terminer la journée. J’abrège le récit de la soirée car des pas dans le couloir nous indiquent que les garçons ne sont pas encore prêts à dormir… Nous non plus je pense.
Jour 2 : PUY de JUME et grotte de Volvic.
Après une nuit un peu courte pour les enseignants, nous partons ce matin pour une randonnée sur le Puy de Jumes, un volcan dont la dernière éruption date de 72000 ans.
Après une lente et douce montée à travers les épicéas, l’ascension vers le cratère s’annonce difficile.
Les pentes volcaniques sont raides, certains commencent à se plaindre, ils ont mal aux pieds, aux genoux , aux talons, ils sont déjà épuisés…
Armés de leur questionnaire, les élèves apprennent à analyser les roches volcaniques, leur couleur, leur aspect, ils différencient les gros blocs des scories et comprennent le type d’eruption de cet ancien volcan.
La température est très douce, il fait même chaud en haut du cratère.
La randonnée aura duré plus de 2h30, agrémentée par quelques plaintes et une petite entorse, rien de bien grave.
Les élèves marchent bien, semblent être heureux de se trouver ensemble et certains apprécient le fait d’être au grand air.
Le déjeuner au centre est accueilli avec enthousiasme, ce sont des frites ce midi, youpi!
L’après midi, nous partons pour Volvic où nous avons visité la grotte de la pierre.
Les élèves écoutent l’histoire de Jean Legay Chevalier, un sculpteur qui s’est retrouvé à la tête de la plus grosse exploitation de carrière de pierre à Volvic.
Un arrêt à la boutique, quelques achats souvenirs pour certains, et on rentre au centre pour le goûter.
L’activité suivante à été la plus appréciée de tous: 1h de temps libre pour jouer au foot, pour organiser un loup garou géant, ou pour un atelier papotage dans les chambres.
Après cette pause, le travail revient : Mr Nogaro intervient pour parler de la course ELA et pour présenter la dictée ELA, proposée par un auteur.
Les élèves sont tous réunis pour faire une partie de cette dictée, lue par Mme Bellier.
Après le dîner, l’ambiance est au travail de nouveau.
Les élèves trouvent ça sympa de travailler le soir, en pyjamas pour certains et en chaussons.
Compte rendu de la journée et activité journalistique font partie de la séance de ce soir.
Il est 22h, on ferme les blocs notes, les tablettes et au lit.
A 23h30, les yeux sont tous fermés, ou presque….
A demain pour la suite du programme !
En attendant, vous pouvez regarder le 2ème journal télévisé de nos élèves en suivant les liens ci-dessous !
Jour 3 : vélorail des Fades, Puy de la vache et Puy de Lassolas
Après une nuit aussi courte que la précédente pour les professeurs, après un petit déjeuner copieux pour certains, plus léger pour d’autres, nous nous mettons dans la peau d’un professeur d’EPS : eh oui, ce matin, la tenue de rigueur est jogging/baskets.
En avant le vélo rail des Fades !
Un parcours de 2h sur une ancienne voie ferrée ; avant d’arriver au Viaduc, les élèves ont parcouru 7,5 km de descente, traversant 4 passages à niveau et 3 tunnels.
Le Viaduc des Fades date de 1909, à l’époque, il était le Viaduc le plus haut du monde. A l’arrivée, nous étions à 132 mètres de hauteur, surplombant un immense barrage au niveau de la rivière Sioule.
Les cheveux au vent et les cuisses en action, les élèves ont adoré pédaler dans la descente ; une fois lancé, le velo rail atteint rapidement les 30 km/h.
Pour la montée du retour, nous avions l’assistance électrique sur les vélos rails (ouf).
Un élève a réussi à perdre sa chaussure en pédalant (ce n’est pas faute de répéter que les lacets sur une paire de baskets ont une utilité…)
L’après-midi, nous partons sur le cratère du Puy de la Vache, un volcan effusif de la chaîne des Puys qui a perdu la moitié de son cratère au moment de son éruption il y a 8500 ans.
Les élèves montent sans rechigner (enfin presque), ils sont admiratifs du paysage une fois en haut, ils apprécient la randonnée.
Ils vous raconteront le gorille (non, je ne parle pas de Mr Nogaro)
Ils vous raconteront les bombes volcaniques en bouse de vache, en chou-fleur ou en fuseau.
Ruée sur le goûter à la descente, puis retour au centre pour le dîner.
Peu de temps de pause, on enchaîne sur le travail du soir, sur la présentation du JT.
Mr Nogaro s’occupe du montage et du film
Mme Bellier est au texte, au prompteur et à la gestion des équipes
Mme Guerin et Mme Allaire font le bilan des règles des 3P et des 3F (un jargon des SVT)
Les lumières des salles de classes s’éteignent à 22h30, le brossage des dents (pas toujours systématique chez nos ados) s’opère, le coucher se met en place.
Quelques chambres de garçons ont toujours du mal à appliquer les règles du coucher dans le calme…
Bilan du jour : 18134 pas au compteur, soit 13,7 km tout de même.
Jour 4 : Vulcania
Grasse matinée ce matin, les élèves ont 30 minutes de sommeil en plus (les professeurs aussi !).
Et c’est parti pour une journée à Vulcania.
Il pleut, il pleut ce matin : quel bon calcul de la part des professeurs : la journée en intérieure est pour aujourd’hui.
On fonce pour voir le premier film sur la naissance des volcans. Les élèves sont ébahis par cette séance qui débute en 3D. Mais rapidement, des cris se font entendre avec la chute de bombes volcaniques dans la salle et des serpents qui passent sous nos pieds… Rassurez-vous : les élèves vont bien !
Bien entendu, les élèves râlent ensuite lors de la distribution du questionnaire (on a maintenant l’habitude 😉) mais reprennent vite le sourire avec les attractions du parc.
Celle qui a le plus la cotte est Namazu, le roller coaster ludique et éducatif du parc.
Ce manège nous met dans l’ambiance d’une alerte séisme.
Les cris de frayeur des élèves ne les empêchent pas d’y retourner encore et encore .
» c’est incroyable »
» c’est trop bien »
» on peut le refaire «
Voilà ce que l’on a entendu à la sortie des attractions, cela fait plaisir !
Après le déjeuner à la cafétéria, la couverture nuageuse est très basse, il pleut encore, la randonnée prévue au Puy de Combegrasse est remplacée par une heure de plus à Vulcania, cris de joie pour nos élèves… ! Même si certains étaient prêts pour une randonnée pluvieuse.
Films dynamiques, animations 3D, maquettes, planétarium… des légendes volcaniques aux croyances, des signes précurseurs aux risques, vos enfants savent tout ou presque sur les phénomènes éruptifs, sur les roches, sur les différents types de lave.
Bien entendu, les boutiques sont un passage obligé même si les distributeurs ont aussi la côte pour nos ados.
De retour au centre, les professeurs encadrent les élèves chargés du JT du jour et également les élèves de corvée, qui au bout de 4 jours, ne respectent toujours pas les consignes de vie en collectivité….
Après le dîner du soir, c’est une soirée dansante qui est proposée (ce n’était pas gagné…). Mr Nogaro chausse sa perruque et ses lunettes disco, Mme Bellier remplit les brocs de sirop, Mme Guerin installe les bonbons et Mme Allaire veille à ce que les élèves lui laissent des fraises tagada. A ce jeu, les filles mettent plus d’ambiance alors que les garçons squattent désespérément le peu de siege disponible.
La fatigue se lit sur les visages, les élèves regagnent leurs lits pour la dernière nuit à Saint Ours. Demain direction le Puy de Dôme.
Jour 5 : Départ et Puy de Dôme
Réveil matinal à 7h30. Certains sont dans les starting-blocks pour ranger, boucler leurs valises, tout le monde s’active. Enfin presque, il reste encore une chambre bien silencieuse à l’heure du petit déjeuner. C’est bizarre, la même qui empêchait les professeurs de dormir après nos soirées…😠
Après maintes vérifications, encouragements et rouspétances sur le nettoyage des chambres, nous sommes sur le départ presque à l’heure. Direction le Puy de Dôme.
Le temps est mitigé. Nous sommes un peu inquiets car nous avons vendu du rêve aux élèves sur les diaporamas admirables vus depuis le sommet. Nous entamons notre marche d’un bon pas. Et bonne surprise, tout le monde tient le rythme. Sans doute le résultat du travail qualitatif des « profs d’EPS » avant le départ…
Et au bout de 5 minutes… Les premières plaintes : « c’est long, quand est-ce qu’on arrive ? Mes parents n’ont pas payé pour ça… ». Bref, la routine. Bien entendu, nous avons toujours les mêmes qui montent sans blouson, sans attacher leurs lacets de chaussures malgré nos recommandations.
Pour être honnête, sportivement, les élèves ont assuré. En 45 minutes nous bouclons les 15 virages pour atteindre la plateforme et nous pouvons admirer…une vue bouchée par les nuages. Heureusement, le soleil perce et nous maintient partiellement au chaud. Nous en profitons pour déjeuner et ensuite Mme Allaire envoie les élèves vadrouiller sur les hauteurs au gré de leur questionnaire.
C’est ensuite l’heure du départ, la descente s’effectue bien plus rapidement et avec de belles trouées dans les nuages qui nous permettent d’admirer la chaîne des Puys. Nous reprenons la route direction Le Chesnay ROCQUENCOURT en sachant votre impatience de retrouver vos enfants qui vous ont tant manqué.
Nous mettrons les photos et la dernière vidéo en ligne ce WE… Après avoir récupéré nos heures de sommeil. A tout à l’heure, devant la piscine.